Page 24 - IM 169 - Concours Lepine 2014-15
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Reportage

y Le Pavillon de la Ville de Paris
Préfecture de Police

C’est au rez-de-chaussée du Pavillon, tout près © Concours Lépine
du Pont des Invalides, que sont rassemblées les
différentes sections de la Préfecture de Police ainsi
qu’un musée rétrospectif, « un des clous » de
l’exposition de la Ville, attirant la foule.

Exposition Universelle Paris 1900. Le Pavillon de la
Ville de Paris, portraits, gravures, documents relatifs à

l’histoire de la Préfecture de Police.
© Concours Lépine
© DR Dans ce même pavillon, la Commission municipale du Vieux Paris
exposait des peintures, aquarelles, dessins, photographies prêtés par le
▼ Musée Carnavalet et, entre autres, une belle reproduction en points
de tapisserie par Mme Lépine, du fameux plan de Paris, dit de la
Tapisserie (vers 1540). Dans une grande vitrine, il y avait des spécimens
d’objets trouvés dans les fouilles du sol parisien et appartenant à
toutes les époques.

La salle réservée à l’anthropométrie judiciaire et au portrait parlé

pourrait être nommée la salle Bertillon. Ce sont, en effet, les

Exposition Universelle Paris 1900. méthodes de ce savant pour l’identification des malfaiteurs qui y sont
Le Pavillon de la Ville de Paris - Le laboratoire de la Préfecture de Police.
exposées. Ingénieuses et
Mallette de
mensuration sûres, elles ont été adoptées Alphonse Bertillon © DR
anthropométrique par la plupart des Etats (1853-1914),
européens, et nous pouvions
voir, au long des murs, les criminologue français,
légères modifications qu’ils fonda en 1870 le
ont apportées aux procédés
Bertillon pour l’usage premier laboratoire de
particulier de leur police. police d’identification

criminelle et inventa
l’anthropométrie
judiciaire, appelée

« système Bertillon ».

Le Petit Parisien, supplément littéraire illustré, © Concours Lépine
dimanche 28 février 1892, n° 160

Gravure
A la préfecture de Police
Le Service d’identité des criminels

Extrait

Le détenu « uniquement vêtu de son pantalon et de sa chemise, pieds nus, » est amené
dans la salle d’identification «ressemblant vaguement à une chambre des
tortures avec ses toises, ses chevalets, ses instruments d’acier reluisant aux mains
des zélés, mais pacifiques employés de M. Bertillon. Sur une estrade, un gref-
fier inscrit les chiffres que lui lance d’en bas, le métreur. Ce dernier mesure tout
d’abord la taille du prévenu, puis la longueur des bras étendus en croix ». « C’est
ensuite la dimension du crâne, du front à l’occiput et d’une tempe à l’autre ».
« Enfin, on mesure l’oreille en longueur et en largeur, puis le pied ». Il ne reste qu’à photo-
graphier le détenu, à noter la couleur de ses cheveux, de sa barbe, de ses yeux et à l’exa-
miner minutieusement en notant tous les signes particuliers sur une fiche à son nom ».

24 Invention Magazine - juillet/août 2014
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