Page 34 - IM 169 - Concours Lepine 2014-15
P. 34
Reportage
Louis Lépine, cité dans le Petit Journal et le Petit Parisien © Concours Lépine
© Concours LépineLe Petit Journal, supplément illustré du dimanche 18 février
1900 (n° 483, onzième année, chaque semaine, huit pages)
Gravure :
Victime du Devoir
Le Préfet de Police Louis Lépine remet la médaille d’or à l’agent Mallet.
Extrait
« Encore un brave homme tombé victime du devoir, alors qu’il faisait la chasse aux malfaiteurs ».
Le dix-huitième arrondissement était dévasté par une bande de gredins dont les méfaits
s’accumulaient et que l’on ne pouvait arriver à atteindre.
Sur les ordres de l’officier de paix Guillaume, le brigadier Boucher et les agents Grillette, Mallet et
Baudon, en costume civil, se mirent en surveillance…
… Très grièvement blessé, le pauvre agent, les deux poumons atteints par les balles, fut transporté
dans un état désespéré à l’hôpital Lariboisière. C’est là que, le lendemain, lorsqu’il eut repris
connaissance, M. Lépine, préfet de police, vint lui remettre une médaille d’or de 1ère classe.
Ce que n’a pas ajouté le préfet, c’est qu’en cas de malheur la femme et la fillette de Mallet
ne seraient pas abandonnées. »
Le Petit Parisien, supplément littéraire illustré, dimanche 1er avril 1900,
tous les jeudis, huit pages, 5 centimes (douzième année, n° 582)
Gravure :
La police à Paris
Les gardiens de la paix à bicyclette
Extrait
« On se plaint constamment à Paris de la surveillance insuffisante exercée dans certains arrondissements
éloignés du centre et surtout dans nos belles promenades des bois de Boulogne et de Vincennes…
… Désormais les agents chargés de la police des bois de Boulogne et de Vincennes seront à
bicyclette. Ils pourront, de cette façon, circuler avec promptitude dans les allées, se rendre presque
instantanément d’un point à l’autre : leur surveillance sera donc plus commode et plus efficace. »
L’agent cycliste a été créé par le Préfet de Police Louis Lépine en 1900 pour assurer une sur-
veillance de nuit dans les quartiers de Paris. Leur efficacité entraîna la création d’une brigade
cyclistes en 1901 et leur surnom «Hirondelles» leur fut donné parce que leur vélo (provenant
de la célèbre manufacture de Saint Etienne, Manufrance) portait ce nom, et leur pèlerine
flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l’oiseau du même nom.
Les Brigades du Tigre, corps de police spéciale, le premier du monde à mettre en pratique contre le crime toutes les
ressources de la science moderne
© Concours Lépine À l’origine des Brigades du Tigre se trouve l’évolution de © Concours Lépine
la société, de la technologie et du banditisme. En 1907, une
vague de crimes sans précédents ensanglante la Belle Epoque.
Le ministre de l’intérieur, Georges Clemenceau, crée une
force de police à la mesure de ces bandits d’un nouveau
siècle : les Brigades Mobiles. Dès 1912, la France entière les
connaît sous un autre nom : les Brigades du Tigre. Le nom
« Brigades du Tigre » vient du surnom de Clémenceau,
« le Tigre », qui lui a été donné dans les années 1880 en
raison de la manière souvent bru-
tale avec laquelle il traitait ses © DR
adversaires politiques.
Les brigades mobiles étaient com- La Renault AX a été présentée à Rétromobile
2006 dans un environnement reconstituant
posées d’hommes entraînés à l’ambiance du film, les Brigades du Tigre.
Grâce à leur Renault AX, modèle-phare du
différentes techniques de combats, dont la savate (ancêtre de constructeur français, les Brigades du Tigre
poursuivent avec la même efficacité, marlous
du vieux Paris, espions, escrocs, suffragettes
hystériques, bande à Bonnot, hommes
d’affaires et politiciens véreux,
petits délinquants et grands
truands.
la boxe française) et la canne. y
Ainsi, outre leur bonne condition physique, les « hommes du
Tigre », bénéficiaient des dernières méthodes d’investigations
techniques et de la modernisation du fichage des criminels
(fiches anthropométriques avec empreintes digitales) issues Georges Clémenceau
des travaux d’Alphonse Bertillon. (1841-1929)
34 Invention Magazine - juillet/août 2014
Louis Lépine, cité dans le Petit Journal et le Petit Parisien © Concours Lépine
© Concours LépineLe Petit Journal, supplément illustré du dimanche 18 février
1900 (n° 483, onzième année, chaque semaine, huit pages)
Gravure :
Victime du Devoir
Le Préfet de Police Louis Lépine remet la médaille d’or à l’agent Mallet.
Extrait
« Encore un brave homme tombé victime du devoir, alors qu’il faisait la chasse aux malfaiteurs ».
Le dix-huitième arrondissement était dévasté par une bande de gredins dont les méfaits
s’accumulaient et que l’on ne pouvait arriver à atteindre.
Sur les ordres de l’officier de paix Guillaume, le brigadier Boucher et les agents Grillette, Mallet et
Baudon, en costume civil, se mirent en surveillance…
… Très grièvement blessé, le pauvre agent, les deux poumons atteints par les balles, fut transporté
dans un état désespéré à l’hôpital Lariboisière. C’est là que, le lendemain, lorsqu’il eut repris
connaissance, M. Lépine, préfet de police, vint lui remettre une médaille d’or de 1ère classe.
Ce que n’a pas ajouté le préfet, c’est qu’en cas de malheur la femme et la fillette de Mallet
ne seraient pas abandonnées. »
Le Petit Parisien, supplément littéraire illustré, dimanche 1er avril 1900,
tous les jeudis, huit pages, 5 centimes (douzième année, n° 582)
Gravure :
La police à Paris
Les gardiens de la paix à bicyclette
Extrait
« On se plaint constamment à Paris de la surveillance insuffisante exercée dans certains arrondissements
éloignés du centre et surtout dans nos belles promenades des bois de Boulogne et de Vincennes…
… Désormais les agents chargés de la police des bois de Boulogne et de Vincennes seront à
bicyclette. Ils pourront, de cette façon, circuler avec promptitude dans les allées, se rendre presque
instantanément d’un point à l’autre : leur surveillance sera donc plus commode et plus efficace. »
L’agent cycliste a été créé par le Préfet de Police Louis Lépine en 1900 pour assurer une sur-
veillance de nuit dans les quartiers de Paris. Leur efficacité entraîna la création d’une brigade
cyclistes en 1901 et leur surnom «Hirondelles» leur fut donné parce que leur vélo (provenant
de la célèbre manufacture de Saint Etienne, Manufrance) portait ce nom, et leur pèlerine
flottant au vent leur donnait une silhouette évoquant l’oiseau du même nom.
Les Brigades du Tigre, corps de police spéciale, le premier du monde à mettre en pratique contre le crime toutes les
ressources de la science moderne
© Concours Lépine À l’origine des Brigades du Tigre se trouve l’évolution de © Concours Lépine
la société, de la technologie et du banditisme. En 1907, une
vague de crimes sans précédents ensanglante la Belle Epoque.
Le ministre de l’intérieur, Georges Clemenceau, crée une
force de police à la mesure de ces bandits d’un nouveau
siècle : les Brigades Mobiles. Dès 1912, la France entière les
connaît sous un autre nom : les Brigades du Tigre. Le nom
« Brigades du Tigre » vient du surnom de Clémenceau,
« le Tigre », qui lui a été donné dans les années 1880 en
raison de la manière souvent bru-
tale avec laquelle il traitait ses © DR
adversaires politiques.
Les brigades mobiles étaient com- La Renault AX a été présentée à Rétromobile
2006 dans un environnement reconstituant
posées d’hommes entraînés à l’ambiance du film, les Brigades du Tigre.
Grâce à leur Renault AX, modèle-phare du
différentes techniques de combats, dont la savate (ancêtre de constructeur français, les Brigades du Tigre
poursuivent avec la même efficacité, marlous
du vieux Paris, espions, escrocs, suffragettes
hystériques, bande à Bonnot, hommes
d’affaires et politiciens véreux,
petits délinquants et grands
truands.
la boxe française) et la canne. y
Ainsi, outre leur bonne condition physique, les « hommes du
Tigre », bénéficiaient des dernières méthodes d’investigations
techniques et de la modernisation du fichage des criminels
(fiches anthropométriques avec empreintes digitales) issues Georges Clémenceau
des travaux d’Alphonse Bertillon. (1841-1929)
34 Invention Magazine - juillet/août 2014
