Page 34 - AIFF Concours Lepine - Invention Magazine n°173
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Salons & Expositions© Ville de Levallois                                                                                                                 © Ville de Levallois

© Concours LépineQuelques mois plus tard, il lui semble                                                                                                          © Concours Lépine
    préférable de provoquer le vent afin de
© Concours Lépinepouvoir le contrôler : il fait construire
    sur le Champ de Mars une soufflerie
    pour tester des modèles réduits d’avion
    et mesurer les réactions de différentes
    formes sous l’action du vent. Les résultats
    obtenus sont inattendus et d’une grande
    utilité pratique. Ainsi, Eiffel montre que
    c’est une forme ronde qui constitue
    la meilleure attaque au vent, et non
    une forme pointue, ou encore que la
    résistance au vent est maximale non pas
    lorsque la surface lui est perpendiculaire,
    comme on pourrait le croire, mais
    lorsqu’elle est inclinée d’un angle de 37
    degrés.

                                                                          Scénographie. Le fonctionnement d’une soufflerie

                                                                       Le fonctionnement d’une soufflerie

     Lorsqu’éclate la première guerre mondiale, le Laboratoire contribue à l’effort national, étudiant, entre autres,
     le profilage des obus. Eiffel imagine même un appareil qu’il qualifie d’avion de chasse à grande vitesse :
     c’est l’avion L.E. (pour Laboratoire Eiffel).

                                                                 Son dessin est original, avec des ailes naissant au bas du fuselage, un profil affiné
                                                                     et une forme en obus. L’appareil est construit.
                                                                         En mars 1918, le L.E. est prêt à voler. Cependant, il ne résiste pas à
                                                                             l’inexpérience de son premier pilote, le sous-lieutenant Jean Seuelière.
                                                                                 Les essais ont lieu sur la piste de Villacoublay. A l’issue du premier
                                                                                                         essai, le train d’atterrissage fut brisé en touchant
                                                                                                            le sol. L’avion fut réparé et le 27 mars, le pilote
                                                                                                             qui fut indemne est prêt à voler à nouveau.
                                                                                                             Ainsi l’avion prend la piste, roule pendant
                                                                                                             70 mètres. L’avion pique d’abord du nez.
                                                                                                             Son hélice frôle sol. Il décolle néanmoins
                                                                                                             et atteint rapidement 25 mètres d’altitude
                                                                                                             et exécute une ligne droite impeccable.
                                                                                                             La vitesse atteinte sera de 250 km/heure :

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