Page 26 - Invention Magazine 201 - Concours Lépine
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Les poissons avec leurs déjections nourrissent les al- In situ, le propos porté par « Bio-inspirée » prend
gues. Ces dernières nettoient l’eau et permettent tout son sens et les ateliers sont toujours ludiques et
aux poissons de subsister. La mangrove unit la culture intelligents. Ils proposent par exemple des quizz sur les
de plantes et l’élevage de poissons. De la même ma- correspondances entre une invention humaine et un
nière les poissons nourrissent les palétuviers. On mécanisme naturel. On trouve également des casse-
peut également y observer le mécanisme de pho- têtes, dont l’un où le visiteur doit créer un terrain agri-
tosynthèse sur les plantes présentes dans l’environ- cole autosuffisant. Il n’y a pas une seule réponse, mais
nement grâce au time lapse. Il témoigne des diffé- une solution optimisée. Cette notion d’optimisation
rents stades de production de la matière végétale et d’équilibre représente le lien qui doit exister entre
dans le temps. Le sol forestier est lui un écosystème l’Homme et son environnement naturel. Le biomi-
extrait en forêt d’Ile-de-France. On y découvre que métisme offre des solutions écologiques à questions,
la notion de déchet n’existe pas dans la nature sans technologiques et industrielles. Otto Schmitt définit
intervention de l’Homme et que l’écosystème se nour- ce phénomène comme « l’émulation consciente du
rit et finalement se recycle naturellement. génie de la vie, l’innovation inspirée par la nature ».
Elle respecte les équi-
libres préexistants du
vivant. Finalement, ce
rapport entre le vivant
et l’humain nous inter-
roge sur nos sociétés
existantes et l’applica-
tion directe de solutions
sur nos différents envi-
ronnements artificiels.
© Concours Lépine
« ANTIQUE QUANTIQUE »
Espace Dalí Paris, du 6 juin au 26 septembre 2021
Des statues de marbre antiques à l’époque mo-
derne, l’exposition des œuvres de Léo Caillard,
raconte un dialogue entre idéal classique et nos
codes actuels. Antique Quantique, présentée du © DR
6 juin au 26 septembre à l’Espace Dalí Paris, intro-
duit le visiteur dans un environnement fantastique. Le lieu de l’exposition n’est pas anodin, et Salvador
Dalí inspire l’artiste dans sa réalisation. L’exposition se définit dans un état de complexité. Il lie des
thématiques qui semblent irréconciliables. Ces œuvres permettent d’observer de manière physique des
idées ou une virtualité. Cristallisées sous forme d’images, elles retrouvent l’obsession de la forme de
Salvador Dalí. Évidemment tournées vers la question du temps, les œuvres habillent des œuvres aux
inspirations antiques bien connues en personnages modernes ou bien les déforment. Le questionne-
ment de l’artiste ne s’arrête pour autant pas face à cette approche historique. Ces représentations sont
également influencées par la science et plus précisément la physique quantique. Ces distorsions et ces
représentations de corps dans plusieurs états à la fois, rejoignent l’idéal fantasmé de cette discipline
scientifique.
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