Page 30 - Invention Magazine 198 - Concours Lépine
P. 30
À plus long terme, les connaissances accumulées au cours de nombreuses missions et l’expansion de la présence hu-
maine dans le système solaire aident les gens à prendre conscience du potentiel et de la destinée de l’humanité. Les
impacts concrets comprennent toutes les applications liées à l’innovation et les rendements résultant des investisse-
ments dans ces programmes, tels que les nouveaux dispositifs et services qui sont mis sur le marché.
L’exploration spatiale entraîne des progrès scientifiques et technologiques et favorise le développement de la main-
d’œuvre et des capacités industrielles. Ce qui stimule les entreprises et les industries privées des nations qui contri-
buent de manière significative au progrès spatial.
Les expériences dans l’ISS connaissent un réel succès. Véritable laboratoire sur orbite, la Station spatiale Interna-
tionale s’inscrit dans une démarche de recherche. Thomas Pesquet a travaillé sur soixante expériences dont sept
conçues par le Cadmos à Toulouse : Echo (échographe dirigeable depuis le sol), Aquapad (étude de la potabilité de
l’eau), Matiss (surfaces tueuses de bactéries), EveryWear (assistant pour la collecte de données médicales, physiques
et individuelles de l’astronaute), Fluidics (analyse du comportement des fluides en micropesanteur), Perspectives
(casque de réalité virtuelle pour suivre les fonctions visuelles et motrices), Exo-ISS (expériences éducatives avec des
écoles notamment sur la croissance des plantes et des cristaux). Thomas Pesquet est un ingénieur aérospatial fran-
çais, pilote et astronaute de l’Agence spatiale européenne. Entre novembre 2016 et juin 2017, il a passé 196 jours à
bord de la Station spatiale internationale (ISS) pour la mission Proxima. Thomas Pesquet retournera à l’ISS fin 2021
et effectuera son voyage à bord d’un véhicule commercial américain.
Sommes-nous seuls ?
En faits observables, la réponse est oui. Notre galaxie présente un diamètre de 100 000 années lumières. L’univers est
silencieux, nous ne captons rien lorsque nous l’écoutons. La Terre malgré ses 4,5 milliards d’années est plutôt jeune
à l’échelle de l’univers. La galaxie a des milliards d’années et des dizaines de civilisations devraient avoir atteint
notre stade. Si nombre d’étoiles sont observables, aucune macrostructure attendue d’une civilisation supérieure,
comme les sphères de Dyson, ne nous sont apparues. Le concept de sphère de Dyson tente d’expliquer comment une
civilisation pourrait satisfaire ses besoins en énergie une fois les ressources disponibles de la planète dépassées. La
construction de structures encerclant une étoile permettrait à une civilisation de récolter beaucoup plus d’énergie
que celle disponible sur sa planète mère. Freeman Dyson estime qu’une telle sphère est un moyen idéal pour une ci-
vilisation très avancée, de faire face à un accroissement démographique. Ce constat n’est pas suffisant. Il est possible
que l’être humain ait exploré de mauvaises pistes. Il est envisageable que ces sphères soient elles-mêmes désuètes et
répondant à un prisme technologique humain.
En théorie, le Docteur Frank Drake a réalisé une approche permettant de délimiter les termes utilisés afin d’estimer le
nombre de civilisations technolo-
giques qui pourraient exister dans
notre galaxie. L’équation de Drake a
été présentée pour la première fois
en 1961 et identifie les facteurs spé-
cifiques qui joueraient un rôle dans
le développement de ces civilisations.
Il s’agit d’un outil généralement accepté
et utilisé par la communauté scienti-
fique pour examiner ces facteurs. Cette
équation n’est pas rigoureuse et offre
un large éventail de réponses possibles.
Il s’agit d’un outil utilisé pour aider à
comprendre combien de planètes ha-
bitables pourraient exister. L’équation
de Drake rationalise la pensée d’une
vie intelligente autre dans l’espace.
Elle ne prouve rien et fait fi de la vie
sur toutes autres structures différentes
d’une planète comme un satellite
ou des ensembles aux compositions
inconnues. Pour découvrir une civilisa-
tion, il est nécessaire d’arriver au bon
moment pour la rencontrer et nous
n’avons aucune indication du temps La Station spatiale internationale était en orbite à environ 412 kilomètres au-dessus de l’Australie du Sud lorsqu’une
caméra à bord du complexe orbital a capturé cette vue céleste de la lueur atmosphérique de la Terre et de la Voie
d’existence d’une civilisation. lactée. © NASA
030