Page 34 - Invention Magazine 198 - Concours Lépine
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Les aliments lyophilisés, aujourd’hui, sont monnaie courante. Ils se trouvent dans le rayon des aliments pour bébés
et du côté des fruits secs. Les survivalistes, quant à eux, les stockent dans leurs caves. Dans les premiers temps du
programme spatial, l’un des nombreux problèmes à résoudre était de nourrir les astronautes pendant leur séjour
loin de la Terre. Les aliments devaient être durables et la qualité ne pas être altérée lors du voyage. Il fallait égale-
ment qu’ils soient petits, légers et faciles à préparer. Lors des vols Mercury, soit les premières missions humaines, les
astronautes mangeaient des cubes de la taille d’une bouchée, des poudres lyophilisées et des semi-liquides pressés
dans des tubes d’aluminium comparables à ceux utilisés pour le dentifrice. Non seulement ces aliments avaient un
goût désagréable, mais étaient aussi difficiles à réhydrater. Pire, ils se décomposaient en miettes qui flottaient dans
le vaisseau et risquaient d’altérer le fonctionnement des instruments.
Naturellement, les astronautes se sont plaints. Pour les missions Gemini, la NASA a retroussé ses manches. L’équipe
de recherche voulait mettre en place des aliments pouvant être reconstitués dans de l’eau froide en seulement 10
minutes ou moins. Auparavant, pour reconstituer des aliments secs, il fallait faire bouillir l’eau, et la plupart des
aliments avaient besoin de 20 minutes pour être préparés. Au cours des décennies suivantes, la NASA a continué
d’améliorer la nourriture qu’elle donne à ses astronautes.
Parmi les autres avancées, les astronautes de la Station spatiale internationale ont accès à un réfrigérateur pour les
fruits frais, ainsi qu’à un four pour mieux réchauffer leurs repas, mais la lyophilisation continue de jouer un rôle im-
portant. Non seulement elle permet de préserver la valeur nutritionnelle et de prolonger la durée de conservation,
mais aussi de réduire considérablement le poids
des aliments en les débarrassant de l’eau.
Satellite Landsat. © NASA
Si nous retournons sur Terre et que nous nous intéres-
sons aux cultures, l’irrigation est l’un des principaux
mode d’utilisation de l’eau par l’homme. L’amélioration
de l’efficacité de l’irrigation, afin de garantir que seule
une quantité suffisante d’eau soit utilisée au moment et
à l’endroit où elle est essentielle, peut accroître la ren-
tabilité des exploitations agricoles tout en conservant
l’eau pour d’autres usages.
Une start-up d’Oakland, en Californie, aide les agricul-
teurs à atteindre cet objectif. Elle affirme qu’elle ne
pourrait pas y parvenir sans les données fournies par les
images de la NASA provenant des satellites géostation-
naires opérationnels de l’environnement (GOES) et des
satellites Landsat.
Le Dr Valerie L. Thomas faisait partie intégrante de la première équipe de traitement
d’images numériques Landsat. Travaillant au Goddard Space Flight Center de la NASA, elle
a géré le développement des premiers systèmes logiciels de traitement d’images Landsat
et est devenue l’experte résidente des bandes compatibles avec les ordinateurs qui étaient
utilisées pour stocker les premières images Landsat. © NASA
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