Page 13 - Invention Magazine 198 - Concours Lépine
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“Nous visualisons un hologramme
                                                                                            et pouvons le déplacer.
                                                                                      Il suffit de tendre sa main, attraper
                                                                                       l’hologramme comme si c’était un
                                                                                             objet et le déplacer”


                                                                                             Interactivité de l’HoloLens 2 © Microsoft.
                             Entretien avec Othman Chiheb,
                             Product Marketing Lead Mixed Reality - Hololens chez Microsoft.
    Othman Chibeb © Microsoft.

         Invention Magazine : Comment définissez-vous         Quelles ont été ces évolutions ?
         le terme réalité mixte ?                             Avec HoloLens 1, pour déplacer un hologramme, il fallait
         Othman Chiheb : Quand on évoque la réalité mixte, on   le fixer avec les yeux et puis le signaler, faire une mani-
         fait appel à un mélange de réalité augmentée et réalité   pulation avec les doigts ; cliquer avec, en quelque sorte.
         virtuelle. Aujourd’hui, nous connaissons bien la réalité   C’était un frein au déploiement à large échelle. Pourquoi ?
         augmentée. C’est quand nous avons un hologramme af-  Parce que pour expliquer à une personne comment dé-
         fiché dans un environnement. La limite de cette réalité   placer un hologramme, c’est facile. Quand il est néces-
         augmentée réside dans l’interaction impossible avec cet   saire d’expliquer ça à 1000 personnes, d’un coup, c’est
         hologramme. La réalité virtuelle, quant à elle, nous im-  un frein à l’interaction. C’est une étape supplémentaire
         merge à 100% dans un environnement complètement      pour interagir qui n’est pas naturelle et sera adoptée à
         isolé. En revanche, l’utilisateur ne visualise pas la réalité   large échelle avec difficulté. Nous avons aussi ajouté sur
         physique, donc on ne peut pas forcément se déplacer.   les lunettes des capteurs frontaux au niveau de la visière
         La réalité mixte englobe ces deux formes de réalité et   pour pouvoir traquer la main. Pour interagir avec un ho-
         permet une expérience révolutionnaire. Il est désormais   logramme, il suffit avec la main d’attraper l’hologramme
         possible d’interagir avec un hologramme, tout en ayant   et de le déplacer simplement. Les lunettes disposent aussi
         une vue parfaitement claire sur son environnement    de caméras Kinect qui permettent de scanner l’environ-
         physique. Nous visualisons un hologramme et pouvons   nement de manière beaucoup plus précise. Le mapping
         interagir avec. Il suffit de tendre sa main, attraper l’ho-  spatial est beaucoup plus précis. Si nous souhaitons posi-
         logramme comme si c’était un objet et le déplacer. Au-  tionner un hologramme sur une table, par exemple, c’est
         jourd’hui, c’est cette fonctionnalité qui intéresse le plus   beaucoup plus naturel. Du point de vue de l’immersion,
 Teslasuit © Teslasuit.  les entreprises.                     nous avons amélioré notre eye-tracking. L’HoloLens a 4
                                                              caméras frontales, au niveau de la visière et aussi deux
         Comment définiriez-vous le projet HoloLens ?         caméras internes. Les caméras permettent à l’utilisateur
         HoloLens 2 est un ordinateur holographique autonome.   de s’identifier en toute sécurité sur HoloLens.  Au-delà
         C’est la seconde version du produit. La première ver-  de la sécurité, il y a aussi l’avantage de pouvoir proposer
         sion est sortie en 2016, c’était un produit idéal pour sa   une expérience qui est personnalisée pour chaque utili-
         fonction de test. Elle a permis de faire en sorte que nos   sateur. La distance entre les pupilles n’est pas la même
         clients et partenaires testent HoloLens et effectuent un   en fonction de chaque utilisateur, l’HoloLens effectue un
         retour. Microsoft grâce à ces demandes a pu mieux com-  calibrage pour adapter l’expérience au regard de l’uti-
         prendre quels étaient les principaux cas d’usage et les   lisateur. Nous avons eu des retours par rapport au pre-
         besoins induits. Cette collaboration était riche. Suite à   mier casque qui n’était pas forcément facile à porter. Il
         nos différents échanges avec nos clients et partenaires,   n’était pas à la bonne taille pour toutes les personnes.
         nous avons listé tout ce qu’il fallait améliorer pour que   Donc, nous avons scanné 800 personnes et obtenus 800
         HoloLens puisse être adopté à large échelle dans les en-  phénotypes différents. Nous en sommes arrivés à créer
         treprises. C’est de cette façon que HoloLens 2 est né,   un HoloLens d’une taille qui est universelle. Nous avons
         un ordinateur extrêmement immersif, ergonomique et   réalisé une solution prête à l’emploi avec des scénarios
         prêt à l’emploi.                                     prédéfinis qui nous ont été transmis par nos partenaires.


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